Lenfant demande au kabbaliste : pourquoi suis-je né ? Le kabbaliste répond : parce que tu las désiré. Le ton est ainsi donné qui met à distance le gène, lhormone et la synapse tout en écartant le désir de lenvie, du besoin, du souhait... Si le desiderium latin évoque le « regret dune absence », cest sans doute pour corréler le désir au manque. Mais ce manque, peut-on le combler ? Les objets échangés, accumulés, collectionnés avec frénésie savèrent inaptes à satisfaire le désir lequel, de ce fait, impassible et indestructible ne se connaît quun objet : lui même ! Bien sûr que lAutre y est intéressé. Cet Autre, que me veut-il ? Lobjet de mon désir nest-il pas dabord le sien ? Ainsi serai-il, le désir, passant par ici, repassant par là, glissant entre les mots, insaisissable, toujours énigmatique...